La force ouvrière dans la construction (partie 2)

- Bruno Martin, conseiller en prévention

Nous avons parlé dans la partie 1,  qu’il était judicieux de faire des équipes avec un jeune et un travailleur d’expérience. Sauf qu’il faut faire attention avec qui nous jumelons les jeunes travailleurs.

Il y a des bonnes et des moins bonnes attitudes sécuritaires chez les travailleurs d’expérience que je vais vous décrire en détail dans un instant. Le superviseur se doit de bien mélanger l‘expérience pour se munir d’équipe performante et pourvue d’une attitude ou mentalité sécuritaire.

La mauvaise attitude concernant la sécurité chez le travailleur expérimenté est celui qui ne prend pas en considération les idées des autres, son idée est toujours la bonne. Les règles de sécurité pour lui sont seulement des réducteurs de production pour allonger les travaux. Il critique les innovations, débute ses phrases par « dans mon temps, c’était plus simple » ou « si j’étais superviseur »…  Il n’aime pas le changement et pour lui, son partenaire est un poids, car il ne travaille pas comme lui. La plupart du temps, il est sur l’autopilote, n’analyse pas les dangers, car il ne les voit plus et si par malheur, quelqu’un lui dit de faire attention, il le prend pour un extra-terrestre. Pour lui ,rapporter les « passer proche » est une perte de temps, car un pouce est aussi bon qu’un pied.

La bonne attitude sécuritaire chez le travailleur expérimenté est souvent reliée à un travailleur chez qui un accident de travail ou un gros « passer proche » est arrivé, à lui ou à une de ses connaissances dans le passé. Il peut aussi s’agir d’un travailleur avec un esprit ouvert qui a suivi et s’est intéressé aux changements survenus au fil des ans dans le domaine de la sécurité. Il prend le temps d’analyser ses tâches, son aire de travail et suit la procédure de travail établie. Si sa petite voix intérieure lui dit « Est-ce bien sécuritaire » il arrête tout et prend du recul, demande conseil ou consulte ses confrères de travail. Il a développé des techniques de travail plus sécuritaires tout en respectant l’échéancier et parfois le devance, car tout est planifié et ordonné. Il est un très bon candidat pour faire équipe avec un jeune travailleur inexpérimenté.

Comme nous pouvons le constater dans les parties 1 et 2 de cet article, il incombe au superviseur et même il est de son devoir de bien mélanger expérience, attitude sécuritaire, jeune expérimenté ou non, etc.

Comme un moteur a besoin d’un bon mélange air/combustible pour bien fonctionner, le superviseur a besoin d’un bon mélange d’expérience pour respecter l’échéancier et le budget. Mais surtout pour un chantier sans accident où tous les jeunes auront pris et appris de la bonne expérience et un jour, ils la donneront au suivant.

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